Lorsque Jacques Delors et François Mitterrand mettent un terme à l'indexation des salaires sur les prix en 1983, ils le font pour stopper l'inflation, jugée galopante.
Les salaires sont alors bloqués, les prix laissés libres.
Libres de s'envoler au premier coup de vent, de suivre la moindre évolution. Et justement, quelques années passent et un bouleversement se produit.
La droite privatise un bien commun, la chaîne de télévision TF1. Cinquante-six millions de Français se mettent à désirer ce qu'ils voient. Alors les prix, libres, s'arriment à cette valeur du « vu à la télé ». Les dépenses publicitaires deviennent partie intégrante des prix. Ceux-ci gonflent, gonflent, alors que les salaires stagnent.
En l'espace de quatre ans, de 1983 à 1987, gauche et droite viennent de mettre en place, un mécano insolite que l'on pourrait qualifier d'un mot : la pubflation.
Depuis, TF1, devenu groupe de plusieurs chaînes, est toujours leader sur son marché, et tente sa chance sur le streaming avec TF1 +. Car il faut aller chercher la pub là où elle se déplace. Et, elle se déplace, ouvre des espaces inattendus.
Les hommes urinent en moyenne en 54 secondes. Les dames, en 105 secondes. Alors, parfois, en faisant ses besoins, on fait des rencontres. Le marché de l'attention est là, à vous attendre avec ses envies pressantes lui aussi.